Les deux faces d’une même pièce

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Dernière mise à jour le 07-03-2023 à 19:54 pm - Temps de lecture estimé 00:03:21

Lisant toute ma perplexité sur mon visage, elle continua

— Peut-être es-tu encore bien naïve et trop inexpérimentée pour t’en rendre compte par toi-même ?

— Que voulez-vous dire ?

— Regarde-toi. Tu es jeune, belle et la vie te sourit, pourtant je te sens troublée de te présenter ainsi face à moi !

Elle venait de faire mouche. Jamais je ne m’étais exposée de la sorte, et malgré la gêne que j’éprouvais, un indescriptible désir me poussait pourtant à continuer, comme si cela eut été naturel.

— Mon mari est au bout du monde, et les jours sont bien monotones par ici. Sois mon hôte, reste ici quelques temps, tout l’été si tu veux, car c’est sans la moindre violence que je te prouverais que tu as tort. Le plaisir, ou pourquoi pas, son manque sera ma seule arme. Je parie que tu ne pourras résister bien longtemps à cette douce torture que je me fais fort de te faire découvrir. Bientôt, elle te sera si insupportable que tu me supplieras d’y mettre fin. Et alors, quand tu t’y attendras le moins, c’est avec empressement qu’enfin tu me livreras ce que tu as de plus cher !

— Est-ce là un défi ?

— Absolument ! Car si tu le relèves, dès demain tu ne porteras plus guère que des sandales, un chapeau et de la crème solaire.

Bien évidemment, le reste de ma nuit fut agité alors que je m’efforçais toujours à tenter définir les contours de ce piège dans lequel je venais pourtant de me jeter tête baissée. Que pouvais-je faire d’autre d’ailleurs puisqu’il était hors de question d’y renoncer à présent ?

Au petit matin, elle est venue prendre ma valise qu’elle a enfermée dans un placard de sa chambre puis m’a simplement donné la liste de mes tâches du jour.

Quoiqu’elle m’ait assurée que tout ce qui ce passerait ici, resterait entre-nous seules, les premières heures de cette nouvelle vie me rendaient extrêmement nerveuse. Cette agréable sensation de liberté que je découvrais était loin d’être encore naturelle et électrisait tous mes sens. Mon hôtesse s’en amusait déjà elle qui, à l’affût du moindre de mes gestes, ne manquait pas de me corriger à chaque fois que je tentais machinalement de préserver un peu de pudeur.

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