Le contrat du siècle

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Dernière mise à jour le 15-01-2022 à 17:21 pm - Temps de lecture estimé 00:04:54

Les semaines défilaient, et à mesure que les développements progressaient, elle commença lentement à reconquérir l’assurance qui lui faisait encore défaut et vivait ce nouveau départ dans le sud de la France comme une réelle opportunité de s’ouvrir sur d’autres horizons. Profitant de ses quelques moments de détente, elle avait commencé à explorer la région environnante et sa nature curieuse lui avait permis de découvrir le chemin d’une minuscule calanque toute proche, d’où elle pouvait en toute quiétude profiter des joies de la Méditerranée.

L’été s’avançait doucement, mais bien que la côte fût envahie de hordes de touristes, elle était toujours la seule à profiter de ce petit paradis. Aussi, tandis que les premiers jours, elle revêtait encore son maillot de bain, l’apparente sérénité des lieux l’avait apaisée et elle avait fini par abandonner petit à petit le port de tout vêtement. Ainsi, l’initiale blancheur de sa peau avait été remplacée au fil des semaines par un hâle doré, qu’aucune marque ne venait éclaircir.

Clémence était une beauté naturelle à l’état brut aux longs cheveux châtain clair qui donnaient à son visage presque jamais maquillé un éclat délicatement malicieux soulignant ainsi son charme discret. Sans être dans les canons qu’entretiennent les Vénus anorexiques des magazines, sa jeunesse passée à pratiquer le karaté lui avait taillé une silhouette sportive et élancée qui mettait agréablement en valeur sa grande taille. Cependant, malgré la fierté qu’elle tirait de son élégante musculature qui magnifiait ainsi ses courbes, elle regrettait quelque peu de ne pouvoir mettre un peu plus sa féminité en valeur, tant elle était complexée par sa petite poitrine qu’elle aurait voulu plus ample.

La tranquillité des lieux avait sur elle un effet apaisant et elle aimait s’y retirer à chaque fois qu’elle le pouvait, comme pour fuir le stress du bureau et de la vie citadine. Rassurée par la sérénité que conféraient à l’endroit les imposantes falaises qui bordaient cette petite anse sablonneuse, c’est dans une totale nudité, et en parfaite communion avec la beauté sauvage des paysages environnants, qu’elle trouvait à s’y ressourcer.

D’un naturel pudique, elle s’était pourtant peu à peu enhardie à s’exposer chaque fois plus, comme excitée par l’idée qu’elle puisse un jour être découverte. Désormais, c’est simplement lovée dans une longue serviette-éponge nouée en paréo qu’elle parcourait les premiers mètres du sentier escarpé qui la menait à son petit paradis. Puis, ayant franchi les quelques épais buissons qui semblaient en barrer l’accès, c’est totalement libre qu’elle rejoignait au bout du chemin son délicieux havre de paix.

Sportive, elle ne craignait pas de franchir les quelques à-pics du bord de la falaise, s’attardant même parfois avec une certaine lubricité contre les pierres surchauffées par la chaleur du jour, comme pour mieux s’offrir à la nature. Finalement, au bout de sa descente, comme une récompense, le doux clapot de la mer l’accueillait enfin.

Unique occupante de cet Éden, elle pouvait à loisir s’abandonner aux rayons du soleil, ou finalement lassée de la douce morsure du sable contre sa peau dorée, elle plongeait alors dans l’eau cristalline qu’aucun ressac ne faisait frémir.

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