Dernière mise à jour le 15-03-2022 à 21:12 pm - Temps de lecture estimé 00:03:42
Ébahie, elle s’affaissa contre le dossier du fauteuil, détaillant du bout des doigts l’étrange collier doré en forme de torque, découvrant combien ce grand anneau de cou rigide en métal, réalisé d’un seul tenant, était étrange avec son gros fermoir en forme de tête de serpent, alors qu’il scintillait sur le velours vert de la boîte. Les souvenirs de cet homme la ramenaient sans cesse aux bijoux dont il l’avait parée près de la cheminée comme si tout cela n’était plus pour elle qu’un sombre désir encore inassouvi. Tout son être la trahissait à présent et ses tétons s’étaient durcis, comme s’ils eurent été de nouveau parés d’or. Incapable de maîtriser ses pensées, elles se perdaient librement dans un tourbillon lubrique, alors que son petit bourgeon d’amour se consumait déjà avec envie d’être une nouvelle fois au centre de l’étreinte de ce lourd anneau qui l’avait transpercé. Les impénétrables caractères gothiques gravés le long de cette épaisse boucle dorée n’étaient pas sans lui rappeler ceux qu’elle avait vu courir autour de sa taille, n’ajoutant que plus de doutes à sa confusion déjà grande. Qui donc était cet homme? Était-elle victime d’une malédiction? Pire, était-elle déjà son esclave? Ces questions sans réponses la tourmentaient toujours alors qu’elle sentait avec effroi l’humidité de son sexe perler entre ses cuisses. Profondément troublée de s’être laissée submerger par ses plus bas instincts, elle demeura pourtant ainsi un long moment, tétanisée, incapable de la moindre réaction.
Soudain, une voix douce la tira de sa rêverie.
— C’est un magnifique collier que vous avez là, mademoiselle. Aubrey? C’est bien votre prénom?
Quelque peu surprise par ce compliment teinté d’un léger accent germanique, elle resta sans voix face à cette élégante femme blonde d’âge mûr et à la silhouette élancée qui se présentait à elle.
— Voulez-vous que je vous aide à le mettre?
En un instant ses pommettes, délicatement parsemées de quelques taches de rousseur, s’enflammèrent d’une douce teinte rosée trahissant aussitôt son émoi. Se souvenant aussitôt de l’or maudit du vieil homme, son regard se posa une dernière fois sur ce fermoir qu’elle savait à présent ne plus jamais pouvoir rouvrir. Ses yeux pétillaient, illuminant son visage d’une indicible clarté tandis que machinalement elle nouait déjà ses cheveux pour mieux lui présenter son cou.
Puis baissant les yeux, elle lui tendit humblement le coffret.
— Oui Madame…
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