Dernière mise à jour le 07-03-2023 à 19:54 pm - Temps de lecture estimé 00:59:49
Nous étions là nues, déjà trempées de sueur, le regard dans le vague à détailler les contours des mosaïques de pierre claire qui tapissaient les murs de la petite salle à l’ambiance surchauffée dans laquelle nous nous étions installées. J’ai toujours aimé à me prélasser au hammam, très tôt le matin quand il n’y a encore que peu de baigneuses.
Ce jour-là ne devait pas échapper à la règle et, bien que nous ne fûmes que six ou huit à nous préparer, mon regard fut rapidement attiré, non loin de moi, par l’étrange comportement d’une jeune femme à la beauté sculpturale. À l’écart au fond de la pièce, elle semblait être toute attentionnée au service d’une autre femme à peine plus âgée qu’elle qui, bien que se sachant observée du coin de l’œil, ne boudait pas son plaisir de s’afficher ainsi.
Ainsi, tandis que cette séduisante blonde s’affairait toujours à savonner son aînée avec soin, presque tous les regards de cette assemblée semblaient s’être irrésistiblement focalisés sur ses formes musculeuses, probablement plus par envie que par embarras.
Intriguée, une beurette tenta un instant de s’adresser à elle en arabe, mais comprenant qu’elle ne le parlait pas, elle attendit patiemment qu’elle eut terminé sa tache avant de reprendre en français.
— « Mon plaisir est celui de ma maîtresse » C’est bien ce que j’ai lu sur tes reins, n’est-ce pas ?
Plus surprise que gênée par cette question, la jeune femme acquiesça d’un rapide hochement de tête tout en s’affairant nerveusement à défaire sa chevelure qu’elle tenait en tresses strictes comme si cette coiffure n’avait pour seul but que de mettre en valeur le curieux collier doré dont elle aurait déjà dû se défaire.
— Croyez-vous qu’il soit possible d’accéder au plaisir alors que c’est volontairement que vous auriez renoncé à votre liberté ? Lui répondit-elle calmement tout en lui présentant, plaqué contre sa nuque, l’étrange fermoir qu’elle ne pouvait ouvrir.
— Mais alors, ce tatouage…, tu es donc bien son esclave ! Lâcha-t-elle finalement, comme troublée par cet aveu.
Un instant perturbée par une brusque sensation d’étouffement lorsque je franchis à mon tour les arches de la salle chaude du hammam, je restais pourtant attentive à cette conversation que j’avais surprise quelques instants plus tôt tandis que nous nous douchions et qui semblait vouloir s’animer de nouveau.
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