Le chantage

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Dernière mise à jour le 13-01-2023 à 20:02 pm - Temps de lecture estimé 00:04:25

Comme satisfait de son obéissance, son corbeau semblait s’être fait moins pressant, et Clémence s’était bien malgré-elle habituée à ses nouvelles directives. Ayant abandonné le port de tout pantalon, mais trop pudique pour oser passer une jupe sans le moindre dessous, elle s’était finalement restreinte à ne plus porter que de grandes robes longues jusqu’aux chevilles. Ce style vestimentaire terriblement plus léger lui permettait de préserver au mieux ses charmes sans pour cela risquer d’être harcelée de nouvelles consignes qui auraient pu s’avérer être plus cruelles encore.

Comme entraînée dans une spirale infernale par ce nouveau jeu, sans même qu’elle n’y prenne garde, les coupes classiques et ternes de ses débuts avaient peu à peu été remplacées par des modèles plus légers qui, sans être vulgaires, faisaient chaque jour la joie de ses collègues de travail. Unique femme perdue dans cet univers presque exclusivement masculin, cette soudaine métamorphose n’était pas passée inaperçue et parfois l’un d’entre eux se plaisait à lui faire remarquer aimablement combien le climat méditerranéen avait une influence bénéfique sur elle qui n’avait jamais connu que la grisaille normande.

Initialement déstabilisée par un désagréable sentiment de fragilité face à son quotidien, elle fut pourtant surprise d’apprécier au fil des jours cette nouvelle sensation de liberté que lui procurait sa nudité sous cet unique vêtement qui, en l’absence de toute lingerie, semblait au contraire exacerber sa féminité. À présent, le moindre frottement de tissu contre sa peau, le plus petit souffle d’air entre ses cuisses se chargeait délicieusement de lui rappeler la précarité de sa situation en la maintenant désormais dans un état d’excitation quasi constant.

C’est ainsi que, baignée dans la moiteur quasi tropicale d’une fin d’une journée particulièrement chaude, l’étrange caresse de quelques gouttes de sueur dévalant le sillon de ses reins lui rappela brièvement sa soirée dans le club privé, attisant instantanément sa libido jusqu’à en saturer son esprit d’une pulsion monomaniaque. Dans cette ambiance surchauffée son sexe s’était enflammé et, sans cesse sollicitées, ses lèvres intimes s’étaient gonflées d’un désir brûlant qui petit à petit la consumait mais qu’elle ne pouvait décemment satisfaire.

Elle, qui d’ordinaire était si réservée, avait bien tenté de résister un temps à cette envie presque irrépressible qui venait du plus profond d’elle-même, mais n’avait finalement pu en contenir la puissance dévastatrice. Aussi, c’est dans l’intimité d’un cabinet de toilette que vaincue, elle trouva finalement à se libérer.

Les vestiges de son dernier orgasme venaient à peine de se dissiper, qu’un peu désappointée, elle prit pleinement conscience de l’absurdité de la situation dans laquelle elle s’était enfermée, alors que dans une totale nudité, elle essuyait la nacre qui perlait encore de son sexe gonflé.

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