Dernière mise à jour le 13-01-2023 à 20:02 pm - Temps de lecture estimé 00:27:55
Après quelques heures d’un sommeil agité, Clémence fut péniblement réveillée par le bourdonnement de son téléphone cellulaire. C’étaient Sylvie et Dominique qui, en bonnes amies attentionnées, s’enquirent de sa santé en prenant de ses nouvelles. Quelque peu désappointée, Clémence oscillait entre une totale désapprobation de leur conduite qui l’avait jetée entre les griffes de cette dominatrice, et le plaisir qu’elle avait malgré tout tiré de cette ébouriffante rencontre. Finalement, submergée par une foule de sentiments aussi puissants qu’antagonistes, elle les remercia chaleureusement pour la soirée la plus originale qu’elle ait passée depuis bien des années. Cependant, trop fatiguée par les frasques de cette nuit, elle décida de rester tranquillement se reposer chez elle, et reprendrait contact plus tard lorsqu’elle serait remise.
Aussi, après avoir pris une longue douche fraîche qui apaisa un temps le feu des morsures du cuir, ne pouvant supporter aucun vêtement sur sa peau zébrée, elle passa presque piteusement le reste de sa journée totalement nue, à masser sa chair meurtrie avec du baume apaisant.
Le lundi suivant, après une bonne nuit d’un sommeil réparateur, comme de coutume, elle reprit son activité au siège de Royal Middle-East Petroleum Corp. Elle eut un peu plus de mal que les autres jours à tenir assise dans son fauteuil, et bien qu’une douleur lancinante dans ses fesses meurtries lui rappelle sans cesse son étrange conduite passée, aucun de ses collègues de travail ne semblaient guère avoir prêté la moindre attention à son inconfort.
Clémence s’en amusait, et souriait intérieurement à la simple pensée que jamais ils n’auraient pu s’imaginer que derrière l’image stricte et professionnelle qu’elle dégageait, se cachait une surprenante exhibitionniste qui venait de se découvrir dans la soumission, saphique de surcroît. Son trouble se changea peu à peu en appréhension quand elle réalisa qu’ils étaient dans une très grande majorité d’origine moyen-orientale, et que de culture différente, leur morale risquait d’être bien moins tolérante qu’en Europe et qu’en s’en offusquant ils auraient probablement raison de lui en tenir rigueur. Cependant, elle balaya bien vite cette idée de son esprit, en réalisant que dans ce cas, il n’y aurait eu aucune chance qu’ils aient pu passer la soirée dans un tel club privé notoirement connu pour être un repaire de lesbiennes.
Alors qu’elle mettait fin à sa journée, tandis qu’elle consultait une dernière fois sa messagerie électronique, elle fut interpellée par le sujet d’un étrange message anonyme :
From: | Anonymous |
To: | clemence@biz-concept.net |
Subject: | Soumets-toi |
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